En référence au billet traitant du Discours de Dublin, constratant la vision pessimiste de Paul De Grauwe (en 1998), avec celle, optimiste, de J-C Trichet (en 2004), nous apportons un indice
supplémentaire que la BCE n'avait pas conscience du
risque lié à la dérive du secteur financier et immobilier, y
compris dans la zone euro (Espagne, Irlande). Cette indice, c'est un
document officiel, Financial Stability Reviews, publié par la BCE, dont la mission est présentée comme suit (1):
Le rapport de stabilité financière passe en revue toutes les vulnérabilités imaginables du système avec pour objectif de prévenir les crises financières.On pouvait lire, dans l’édition de Décembre 2006, soit quelques mois avant le déclenchement de la crise (2):
Le système financier de la zone euro bénéficiant d'une bonne santé générale, et l'horizon économiques étant relativement dégagé, la prévision la plus probable est que la stabilité financière prévaudra sur la période à venir.
Circonstance aggravante, ce même document vantait les mérites des produits dérivés de crédit, dont la «capacité de destruction massive», selon l'expression de Warren Buffet, allait se libérer au fil des fâcheux évènements qui se sont déclenchés, à quelques mois d'intervalle (3):
Un développement structurel de marchés significatif sur la décennie passée, a été l'accroissement exponentiel des transactions de produits dérivés de crédit, non seulement en volume, mais aussi en diversité. Ceci a de toute évidence contribué à stabiliser le système bancaire, en permettant aux banques de mesurer et de gérer leurs risques plus efficacement.
Pour rappel, seulement 8 mois plus tard (Août 2007), le cauchemar des subprimes traversait l'atlantique, obligeant la BCE a faire le pompier dans les marchés (4).
Compte tenu de ce qui précède et du billet évoqué au début, on serait tenté d'établir un parallèle entre J-C Trichet et Greenspan. Rappelons, le concernant, que dès 2003 (mais notablement, aussi, en 2006), les risque de crise financière avait été diagnostiqué par les départements de recherche du FMI et de la BRI, et il est désormais reconnu que Greenspan, par conviction idéologique, n'avait pas daigné y porter intérêt.
Compte tenu de ce qui précède et du billet évoqué au début, on serait tenté d'établir un parallèle entre J-C Trichet et Greenspan. Rappelons, le concernant, que dès 2003 (mais notablement, aussi, en 2006), les risque de crise financière avait été diagnostiqué par les départements de recherche du FMI et de la BRI, et il est désormais reconnu que Greenspan, par conviction idéologique, n'avait pas daigné y porter intérêt.
(1) By
providing an overview of the possible sources of risk and vulnerability
to financial stability, the Review also seeks to play a role in
preventing financial crises. (2) With the euro area financial system in a generally healthy condition and
the economic outlook remaining relatively favourable, the most likely
prospect is that financial system stability will be maintained in the
period ahead. (3) One of the most significant structural developments in financial markets
over the past decade has been the exponential growth of credit
derivatives markets, not only in terms of size but also in terms of
product diversity. The development of derivative markets has undoubtedly
contributed to the stability of the banking system by allowing banks to
measure and manage their credit risks more efficiently and effectively. (4) Cf Subprime : The Ugly American Hits Europe de Business Week.
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