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vendredi 7 octobre 2011

C.Noyer: l'ultime actif sûr sera ...

Dans son discours de Tokyo, C.Noyer explique que puisque les dettes privées ne sont plus sûres, puisque les dettes souveraines ne sont plus sûres, notre ultime actif c’est…. la monnaie et donc que la vertu de la BCE sera récompensée (Ouf!). La preuve :
À mes yeux, la récente décision de la banque centrale suisse d’ancrer le franc suisse à l’euro le confirme
Un affirmation controversée, si on en juge par une opinion, Noyer Joins the Euro Peg Gaff List, dans un blog du Wall Street Journal (traduit de l'anglais):
OK, les bureaucrates de l'euro. Décrotez vous vos oreilles pour entendre ce qui suit : la suisse n'a pas ancré le franc suisse à l'euro.
Ci-dessous, un extrait plus large du discours, annoté par nous:
Notre vertu sera-t-elle finalement récompensée ? Je le crois, et pour expliquer pourquoi, il faut se placer dans une perspective à plus long terme [Quand nous serons tous morts, dirait Keynes!]. 

Au cours de la prochaine décennie, le monde sera divisé en deux : d’un côté, les économies avancées; de l’autre, les économies émergentes [Quel visionnaire : ce matin c'était déjà vrai!].

Notre prospérité commune dépendra par conséquent de notre capacité à mettre en place des canaux et des mécanismes d’intermédiation financière stables entre ces deux parties du monde. Il faudra donc absolument disposer d’actifs pouvant être considérés comme des réserves de valeur sûres. Comme je le dis depuis le début, la dette publique pourrait ne pas jouer ce rôle dans la même mesure que par le passé [Quel visionnaire : ce matin c'était déjà vrai! (1)]. L’ultime actif sûr sera par conséquent la monnaie elle-même [ouf!].

Les marchés et les prêteurs feront confiance aux monnaies qui, quelles que soient les circonstances, sont gérées en fonction d’une priorité essentielle : préserver la stabilité des prix et la valeur intrinsèque de l’unité monétaire. Pour cette raison fondamentale, nous pouvons envisager l’avenir de l’euro avec un optimisme solide et réaliste [on ne change pas une stratégie qui a fait ses preuves]. À mes yeux, la récente décision de la banque centrale suisse d’ancrer le franc suisse à l’euro le confirme [C'est prendre ses désirs pour la réalité, d'après le blog cité plus haut].

Discours de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, TOKYO – 3 octobre 2011
(1) Mieux : la BIS le prévoyait dès 2009 en parlant de «nouveaux subprimes». L'attentisme de la BCE serait-elle une constante? Lire notre billet La BCE inconsciente en 2007.

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